Vieille de 100 millions d’années, l’abeille est un animal social qui vit en interdépendance avec ses congénères. Une colonie comporte environ 70 000 abeilles, essentiellement des ouvrières, plusieurs centaines de mâles encore appelés faux bourdons et une seule reine.
Elle se distingue des ouvrières par sa taille et son poids. Nourrie à la gelée royale, elle va, dès sa naissance, se débarrasser des autres reines encore dans leurs alvéoles. Quelques jours plus tard, elle prend son vol nuptial. Il dure entre 5 à 20 minutes pendant lesquelles elle va se faire féconder par un ou plusieurs mâles jusqu’à ce que sa spermathèque soit pleine.
Elle pourra ainsi pondre pendant environ 5 ans plus de 1000 œufs par jour à la belle saison. Ses œufs fécondés donnent naissance à des ouvrières et dans certaines circonstances à des reines. Les œufs non fécondés donneront naissance à des mâles. Depuis déjà plusieurs années, les apiculteurs constatent un net raccourcissement de la durée de vie des reines.
Elles présentent des adaptations morphologiques très complexes qui leur permettent d’accomplir les différentes tâches qui leur reviennent.
Elles ont un champ visuel étendu, perçoivent les ultra-violets et peuvent distinguer 300 images par seconde. Leurs antennes leur permettent de communiquer entre elles, de s’orienter dans la ruche, de reconnaître des parfums, des mouvements, des vibrations et des variations de température et d’humidité. Elles sont équipées de pièces buccales et de mandibules qui leur permettent de déchirer les anthères des plantes pour recueillir le pollen, de triturer la cire, la propolis, de saisir un ennemi ou un cadavre. Avec leur trompe, elles aspirent le nectar ou l’eau. Elles produisent la gelée royale grâce à leurs glandes hypopharyngiennes situées dans la tête.
Dotées de 4 ailes, elles peuvent atteindre en vol une vitesse de croisière de 25 km à l’heure. Les pattes servent aux déplacements de l’abeille, mais aussi d’outils adaptés à la récolte du pollen. L’abdomen comporte des glandes cirières, l’appareil à venin, l’appareil digestif avec un organe important, le jabot qui sert au transport de l’eau et du nectar.
Elles sont très polyvalentes, successivement nourrices pour les larves de la ruche (le couvain), elles nourrissent la reine de gelée royale, elles deviennent butineuses, élaborent la cire et fabriquent les rayons aux cellules hexagonales caractéristiques, elles ventilent la ruche, assurent son nettoyage et défendent la colonie.
Plus gros que les ouvrières, ils ne piquent pas. Leur rôle principal consiste à féconder la reine lors du vol nuptial, ce à quoi ils ne survivent pas.
On pense aujourd’hui qu’ils participent également à la ventilation du couvain. Les mâles sont expulsés de la colonie avant l’hiver.
L'environnement des abeilles s'est considérablement dégradé depuis la fin de la guerre. Remembrement, pesticides, insecticides ont contribué à détruire la biodiversité. Bien des zones de cultures sont devenues de vastes étendues désertiques. Plus de haies, plus d'arbres, plus de fleurs et par voie de conséquence, plus d'insectes pollinisateurs.
Si vous disposez d'un jardin même petit vous pouvez planter des arbres, arbustes ou fleurs mellifères et les abeilles vous en seront très reconnaissantes.
Les plantes médicinales
De très nombreuses plantes médicinales sont mellifères comme le thym, le romarin, la lavande, la bourrache, la mélisse la menthe, le serpolet, la marjolaine.
Comme au Moyen Age récréez-vous un jardin des simples.
Les arbres
Si vous avez un peu d'espace, n'hésitez pas à planter un tilleul, on prétend qu'un seul tilleul permet de récolter 16 kilos de miel. L'érable champêtre et le robinier faux acacia sont aussi des champions de la production de miel (plus d'une tonne à l'hectare). Il vous faudra juste un peu de patience pour les voir fleurir.
Les vivaces
De nombreuses plantes vivaces attirent les abeilles : tussilage, corbeille d'argent, bruyère, hémérocalle, épilobe, nepeta, asters...En multipliant les variétés vous obtiendrez une floraison continue entre février et novembre.
Les plantes fourragères et les engrais verts
Si vous disposez d'un espace suffisant, pourquoi ne pas tenter la phacélie à feuilles de tanaisie ou la moutarde blanche ? A moins que vous ne préfériez le trèfle blanc ou la luzerne?